Pas en avril, mais en octobre, je pourrai tuer qui je veux

Ben voilà. C'est la faute à... Non... au Covid. Ce roman n'est pas sorti en avril. Il sera publié en octobre. Je sais, il faut du courage pour attendre.

Un petit extrait au hasard :

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Aucun des patients ne lui parla de cette histoire. Ils ne lisaient pas le journal ou étaient trop bien élevés. Ou timides. Celle qui ne l’était pas en revanche, ni bien éduquée ni timide, c’était Arlette Chevignon. Et justement, elle avait rendez-vous ce jour-là, en fin de matinée. Elle papotait avec ses voisins dans la salle d’attente, mais quand il apparut, elle se tut et leva vers lui un regard d’agonisante. C’était une septuagénaire alerte qui s’inventait des maladies. Elle se plaignait de douleurs diverses et de cauchemars à répétition. Toujours les mêmes.

Elle rêvait qu’elle s’étouffait en toussant et mourait en tombant dans une fosse à purin. Un cauchemar d’autant plus étrange qu’elle vivait depuis toujours en ville, où les fosses à purin sont rares.

De temps à autre, pour qu’elle déguerpisse, il lui prescrivait un scanner. Il l’aurait volontiers expédiée chez son copain psy. Il n’osait pas, de crainte qu’il ne l’empoisonne lors d’une invitation à dîner. Une patiente de ce genre, on ne l’envoie pas chez un confrère, à moins d’avoir besoin d’un ennemi.